En France, les commissariats, gendarmeries et hôpitaux sont dotés de salle dite Mélanie.  Elle porte le nom de la première enfant entendue et filmée dans les années 90. Cet espace permet de garantir la règle de confidentialité et de ne pas entendre les bruits environnants. Elle sert à recueillir le témoignage de toutes jeunes victimes, âgés entre 4 et 10 ans, d'agression sexuelle, de maltraitance ou de violence.

Cette pièce chaleureuse, et décorée comme une classe de maternelle, est aménagée de façon à ce que les toutes petites victimes s’y sentent en sécurité, elles peuvent s’amuser avec des jouets ou dessiner. Le mobilier est ainsi à la hauteur d'enfant. L’objectif étant de faciliter l'expression des enfants et de créer un rapport de proximité avec eux.
Ainsi, la jeune victime est préparée à un entretien au cours duquel les policiers en civil vont adopter un vocabulaire simple, favoriser le récit libre et observer ces gestes grâce à une vitre sans tain.

Cette audition filmée est rendue obligatoire par le code de procédure pénale pour les infractions à caractère sexuel. C’est dans ce bureau que se fait l’enregistrement audio et vidéo des entretiens grâce à une caméra installée dans un angle de la salle, dont la présence est expliquée à l’enfant.

Les policiers de la Direction interdépartementale de la police nationale du Tarn-et-Garonne sont spécialement formés au protocole « NICHD », une technique d’audition spécifique. Elle vise à obtenir une déclaration étoffée et exacte en respectant le développement psychologique de l’enfant.

En résumé, ces salles jouent un rôle crucial dans le processus judiciaire, car elles permettent de recueillir des témoignages de jeunes victimes dans un environnement adapté et sécurisant.